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Au Québec, le revenu du ménage moyen dépasse légèrement les 75 000$ (77 306 en 2015, pour être plus précis). La famille québécoise moyenne, suivant les taux d’endettement maximum recommandé, pourrait se payer une maison d’une valeur de 250 000$. Suite à la publication des statistiques immobilières de l’an dernier, plusieurs journalistes spécialisés se sont penchés sur cette question : avec 250 000$, on achète quoi? Sans grande surprise, la réponse variera grandement en fonction de la région où vous demeurez.

 

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Comme l’explique Joanie Fontaine, économiste chez JLR Solutions Foncières, la valeur de ce montant moyen varie grandement de l’endroit où on désire devenir propriétaire. Si plus de 95% des propriétés unifamiliales vendues en 2017 valaient exactement ou moins de 250 000$ en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, par exemple, on parle de moins de 7% des propriétés situées sur l’île de Montréal. Dans un texte publié chez Les Affaires, elle explique : « Le ménage moyen au Québec gagnait 77 306$ en 2015 selon le profil de recensement du Canada. Un tel revenu combiné à une bonne cote de crédit et une mise de fonds de 5% permettent d’acquérir une propriété de 250 000 $ (et même plus !). Dans cette situation, le ménage aurait un taux d’endettement d’environ 25% (la norme industrielle est plutôt d’un maximum de 32%, mais peut atteindre jusqu’à 39 %). Bref, il reste un peu de marge de manœuvre, mais la question est : est-ce une somme suffisante pour devenir propriétaire ? Ça dépend où. »

 

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En effet, plus on s’éloigne des grandes villes, plus la valeur des propriétés diminue. À Montréal et Laval, un budget de 250 000$ nous donnerait respectivement accès à 7% et 18% des propriétés unifamiliales. En Montérégie, on parle de 41% d’entre elles. Dans la région de la Capitale-Nationale, en Outaouais et dans les Laurentides, environ la moitié des unifamiliales valaient 250 000$ ou moins en 2017. Plus on s’éloigne, plus elles deviennent abordables, pour atteindre 93% et 95% dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

 

Quelles sont donc les options qui s’offrent aux citadins désirant acheter une maison sans risquer de se ruiner? Selon l’experte, ils pourraient se tourner vers la copropriété, faire de nombreux compromis, acheter en région ou augmenter leur budget. « En résumé, peut-on lire sur le site web de JLR, un ménage avec un bon dossier de crédit et gagnant le revenu moyen au Québec peut obtenir un prêt hypothécaire lui permettant d’avoir accès à un vaste choix de propriétés. Toutefois, les différences régionales sont importantes et la grande région de Montréal sera difficilement accessible. De plus, même si un ménage obtient un prêt qui lui permet d’acheter une maison de 250 000 $, cela ne veut pas dire que le projet est réalisable dépendamment de la réalité budgétaire du ménage. »

 

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